avec son habituelle et farouche ironie — tu trouves cela bien ?
— Ma mère !…
— Te voilà content… tu pourras dire, sans mentir, que ta mère est morte… tu ne rougiras plus d’elle.
— Si j’étais mauvais fils — répondit brusquement Martial, révolté de l’injuste dureté de sa mère — je ne serais pas ici.
— Tu viens… par curiosité…
— Je viens… pour vous obéir.
— Ah ! si je t’avais écouté, Martial, au lieu d’écouter ma mère… je ne serais pas ici — s’écria Calebasse d’une voix déchirante et cédant enfin à ses angoisses, à ses terreurs, jusqu’alors contenues par l’influence de la veuve. — C’est votre faute… soyez maudite, ma mère !
— Elle se repent… elle m’accuse… tu dois jouir, hein ? — dit la veuve à son fils avec un éclat de rire diabolique.
Sans lui répondre, Martial se rapprocha de Calebasse, dont l’agonie commençait, et lui dit avec compassion :