Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/335

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Mon frère… au secours… emmène-moi d’ici… ils vont venir… — murmura Calebasse d’une voix défaillante, car la misérable commençait à délirer.

— Veux-tu te taire… — dit la veuve exaspérée par la faiblesse de Calebasse ; — veux-tu te taire !… Oh ! l’infâme… et c’est ma fille !!

— Ma mère ! ma mère !… — s’écria Martial déchiré par cette horrible scène — pourquoi m’avez-vous fait venir ici ?…

— Parce que je croyais te donner du cœur et de la haine… mais qui n’a pas l’un… n’a pas l’autre… lâche…

— Ma mère !…

— Lâche… lâche… lâche !…

À ce moment il se fit un assez grand bruit de pas dans le corridor.

Le vétéran tira sa montre et regarda l’heure.

Le soleil se levant au-dehors, éblouissant et radieux, jeta tout à coup une nappe de clarté dorée par le soupirail pratiqué dans le corridor en face de la porte du cachot…

Cette porte s’ouvrit, et l’entrée du cabanon se trouva vivement éclairée. Au milieu de