Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/337

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lit et de l’y soutenir… Ses mâchoires, serrées par une convulsion tétanique, lui permettaient à peine de prononcer quelques mots sans suite… Elle roulait autour d’elle des yeux déjà ternes et sans regards… son menton touchait à sa poitrine, et, sans l’appui des deux aides, son corps serait tombé en avant comme une masse inerte…

Martial, après avoir une dernière fois embrassé cette malheureuse, restait immobile, épouvanté, n’osant, ne pouvant faire un pas, et comme fasciné par cette terrible scène.

La froide audace de la veuve ne se démentait pas : la tête haute et droite, elle aidait elle-même à se dépouiller de la camisole de force qui emprisonnait ses mouvements. Cette toile tomba, elle se trouva vêtue d’une vieille robe de laine noire.

— Où faut-il me mettre ? — demanda-t-elle d’une voix ferme.

— Ayez la bonté de vous asseoir sur une de ces chaises… — lui dit le bourreau en lui indiquant un des deux sièges placés à l’entrée du cachot.

La porte étant restée ouverte, on voyait dans