Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/344

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geamment la soutenir ; elle fit un geste d’impatience, et dit d’une voix impérieuse et dure :

— Ne me touchez pas… j’ai bon pied bon œil… Sur l’échafaud on verra si j’ai une bonne voix… et si je dis des paroles de repentance…

Et la veuve, accostée du bourreau et d’un aide, sortant du cachot, entra dans le corridor.

Les deux autres aides furent obligés de transporter Calebasse sur sa chaise ; elle était mourante.

Après avoir traversé le long corridor, le funèbre cortège monta un escalier de pierre qui conduisait à une cour extérieure.

Le soleil inondait de sa lumière chaude et dorée le faîte des hautes murailles blanches qui entouraient la cour et se découpaient sur un ciel d’un bleu splendide… l’air était doux et tiède… jamais journée de printemps ne fut plus riante, plus magnifique.

Dans cette cour on voyait un piquet de gendarmerie départementale, un fiacre et une voiture longue, étroite, à caisse jaune, attelée