Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/358

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Il regardait Martial avec compassion.

— Courage — lui disait le Chourineur — vous avez fait tout ce qu’un brave garçon pouvait faire… C’est fini… Songez à votre femme, à ces enfants que vous avez empêchés d’être des gueux comme père et mère… Et puis enfin… ce soir nous aurons quitté Paris pour n’y plus revenir, et vous n’entendrez plus jamais parler de ce qui vous afflige.

— C’est égal, voyez-vous, Chourineur… après tout, c’est ma mère… c’est ma sœur…

— Enfin, que voulez-vous… ça est… et quand les choses sont… il faut bien s’y soumettre… — dit le Chourineur en étouffant un soupir.

Après un moment de silence, Martial lui dit cordialement :

— Moi aussi je devrais vous consoler, pauvre garçon… toujours cette tristesse…

— Toujours, Martial…

— Enfin… moi et ma femme… nous comptons qu’une fois hors de Paris… ça vous passera…

— Oui — dit le Chourineur au bout de