Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/64

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— Mais les tortures qui s’ensuivent, misérable fou !…

— Je puis braver les tortures pour un mirage !… j’ai bravé la mort pour une réalité… Que m’importe, d’ailleurs ? cette ardente image est pour moi la réalité… Oh ! Cécily ! es-tu belle !… Tu le sais bien, monstre, que tu es enivrante… À quoi bon cette coquetterie infernale qui m’embrase encore !… Oh ! l’exécrable furie… tu veux donc que je meure ?… Cesse… cesse… ou je t’étrangle… — s’écria le notaire en délire.

— Mais tu te tues, misérable — s’écria Polidori en secouant rudement le notaire pour l’arracher à son extase.

Efforts inutiles !… Jacques continua avec une nouvelle exaltation :

— Ô reine chérie… démon de volupté ! jamais je n’ai vu…

Le notaire n’acheva pas.

Il poussa un brusque cri de douleur en se rejetant en arrière.

— Qu’as-tu ? — lui demanda Polidori avec étonnement.

— Éteins cette lumière, son éclat devient