dans la cour depuis un quart d’heure, et je ne t’ai pas vu entrer… Comment te trouvais-tu dans l’écurie ?…
Une idée soudaine venant alors sans doute à sa pensée, il s’écria :
— La fenêtre de ma chambre était ouverte… et cet argent ?…
Puis il ajouta par réflexion :
— Non… c’est impossible… un enfant… Pourtant lorsqu’il s’est jeté à mes jambes… il a poussé un cri… un signal peut-être…
En parlant ainsi, Claude Gérard m’avait repris par le bras ; il me fit traverser l’écurie, se dirigea précipitamment vers ce qu’il appelait sa chambre, y entra, jeta les yeux sur le grabat, et vit que l’argent avait disparu.
Alors, me secouant fortement, il s’écria :
— Petit malheureux !… on m’a volé… tu le savais !
Je ne répondis rien.
— Qui a volé cet argent ?… Répondras-tu, — s’écria-t-il d’une voix éclatante.
Même silence de ma part.
— Oh mon Dieu ! — dit Claude Gérard en portant ses deux mains à son front avec désespoir, — ce dépôt… qu’on vient de me remettre… volé… volé…
Profitant du mouvement désespéré de Claude Gérard, je lui échappai… il me rattrapa au moment où j’enjambais la fenêtre.
— Les voleurs dont ce petit malheureux est complice ne peuvent être loin, — s’écria-t-il.