Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/299

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Là encore reparaissait Régina ; Régina enfant, puis adolescente, puis jeune fille, et grandissant pour ainsi dire aux yeux de Martin à chaque anniversaire de la mort de la baronne de Noirlieu…

C’était ensuite cette pauvre folle que Claude Gérard entourait de ses soins pieux et touchants.

Un pressentiment invincible disait au comte que cette femme folle était Perrine Martin… dont il avait enlevé le cœur à Claude Gérard, pour la séduire, la délaisser ensuite, et lui faire plus tard enlever son enfant, afin de se débarrasser des exigeantes réclamations de cette mère qu’il abandonnait lâchement, la sachant réduite aux faibles ressources d’un travail opiniâtre.

Martin arrivait à Paris…

Encore des noms qui résonnaient dans la mémoire du comte Duriveau :

Régina,

Robert de Mareuil,

le prince de Montbar

Et plus tard cette scène des Funambules, où le comte assistait avec son fils, scène d’où datait, pour ainsi dire, la haine incurable de Basquine contre Scipion et — ceux de sa race oisive et méchante, — avait dit la jeune fille.

Plus tard c’était le séjour de Martin chez le docteur Clément… puis les recommandations du docteur qui, près de mourir, chargeait Martin de veiller sur Régina, qu’il savait menacée de l’implacable vengeance de M. Duriveau…

Les pressentiments du docteur ne l’avaient pas trompé… Martin ne faillissait pas à la mission que