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Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/316

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— C’est gentil… Sans compter les accessoires ?

— Comment ?

— Est-ce que parmi ces ducs, ces princes, ces ambassadeurs… il n’y a pas… quelqu’un ? qui ? hein ? — dit Leporello en regardant sa compagne d’un air significatif.

Nix… — fit gravement Astarté.

— Ah bah !… — et après un moment de réflexion, Leporello ajouta — je comprends… elle s’encanaille… c’est souvent comme ça… quelque croc ?… qui la gruge…

Nix… — fit Astarté avec un redoublement de gravité.

— Un acteur alors ?…

Nix.

Nix… nix… nix… Enfin la fameuse Mlle Basquine a au moins un amant, quand le diable y serait ?

— Le diable y est… car elle n’a pas un amant.

— Alors elle en a deux ?… trois ?… onze ?

— Pas un.

— Astarté, ma fille, vous êtes devenue bien invraisemblable dans vos propos.

— Tu sais pourtant bien qu’entre nous, nous ne nous mentons pas.

— Quand c’est inutile.

— Bien entendu, et je n’ai aucun intérêt à te cacher si Madame a des amants ou non.

— Allons, — dit Leporello en soupirant, — il faut te croire.

— Je vais d’ailleurs te mettre au courant de tout. Tu