— J’en ai peur…
— Et ce pauvre marquis ?
— Mort…
— Mort… d’amour ?… allons donc ?
— D’amour… et… d’un coup de pistolet qu’il s’est tiré dans le cœur.
— Astarté, pas de plaisanteries.
— La chose a été étouffée ; on a parlé d’une attaque d’apoplexie foudroyante ; mais le marquis s’est bel et bien tué, à telle enseigne que c’est le comte Duriveau… tu sais ?
— Oui, oui, le maître de Balard et de Mme Gabrielle.
— Justement… Eh bien ! c’est le comte Duriveau, un de ses amis intimes, qui l’a trouvé étendu par terre en allant le voir un matin. Aussi, on dit que le comte Duriveau exècre Madame depuis ce temps-là, et qu’il n’y a pas d’horreurs qu’il n’en dise… ce qui n’empêche pas son fils…
— Le fils du comte Duriveau ?…
— Oui, le vicomte Scipion… Le malheureux est aussi amoureux de Madame que l’a été ce pauvre marquis… et tant d’autres.
— Mais j’ai entendu dire hier ici que le vicomte Scipion devait épouser la fille de Mme Wilson… et que le père et le fils devaient se marier le même jour ?
— C’est vrai ; le vicomte Scipion épouse Mlle Raphaële.
— Et il est amoureux fou ?
— De notre maîtresse…
— Et l’exemple de ce pauvre marquis ne l’arrête point ?