Leporello alla ouvrir ; le portier de la maison, la figure bouleversée, dit au valet de chambre :
— Mademoiselle Astarté est-elle là ?
— Pourquoi ?
— Il faut que je lui parle absolument, et tout de suite… — dit le portier. Puis il ajouta, pendant que Leporello allait chercher Astarté :
— Ah ! mon Dieu… j’en suis encore tout saisi.
— Qu’est-ce qu’il y a donc, Monsieur Durand ? — dit Astarté, en arrivant précipitamment.
— Ah ! Mademoiselle… figurez-vous que tout-à-l’heure on frappe, je tire le cordon, et je vois entrer dans la loge un grand gaillard à barbe brune et à cheveux presque gris, quoiqu’il eût l’air jeune ; du reste pas mal vêtu, si vous voulez, mais une drôle de mine, et avec ça un large bandeau noir sur l’œil gauche. Enfin… une figure… une figure…
— Après, — dit impatiemment Astarté, — après ?
— Basquine demeure ici ? — me dit-il d’un ton brus-