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Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/428

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— Ah !… vous et lui n’êtes pas les seuls maîtres de tous ces biens ? — demanda Régina, en échangeant avec Just un regard qui semblait dire : Cette pauvre créature n’est pas dans son bon sens. — Aussi reprit-elle :

— Il y a d’autres propriétaires encore ?…

— Je crois bien, Madame… nous sommes en tout sept cent soixante-trois associés-propriétaires.

— Sept cent soixante-trois propriétaires ? — dit Régina en souriant… — c’est beaucoup.

— Dam… Madame, plus on est, mieux ça vaut, car un chacun apporte ses bras au travail, — répondit la Robin, sans paraître peinée de ce grand nombre de co-partageants.

— Alors, — reprit Just, — faites-nous la grâce de nous dire si c’est à vous ou à quelque autre de vos associés que nous devons nous adresser pour visiter votre magnifique établissement, et savoir à quel usage il est destiné.

— Ça, Monsieur, c’est une autre affaire — reprit la Robin, — les visiteurs, quand il en vient, ça regarde maître Claude, et comme justement ce n’est pas l’heure de l’école, car l’heure du repas de midi va bientôt sonner pour tout le monde, qui est revenu des champs, maître Claude pourra vous conduire partout, — puis s’adressant au jeune vacher, la Robin ajouta : — Eh ! Petit-Pierre, va prévenir maître Claude qu’il y a là un monsieur et une dame qui demandent à voir l’Association.

Au moment où Petit-Pierre allait exécuter l’ordre de la Robin, Just le rappela, et tirant de sa poche une carte