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Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/436

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n’avait de sa triste vie reçu une pareille faveur de Régina… lui… lui… à qui elle devait tout, à son insu.

— Mon Dieu, Monsieur, — reprit Just, — nous sommes dans un pays de merveilles… Mais bien que ces miracles me semblent un peu plus faciles à expliquer maintenant que je sais votre présence dans ces lieux enchantés… dites-moi donc le secret de l’incroyable transformation que ce pays a subie… et dont les signes se sont révélés, se révèlent à chacun de nos pas ?

— Nous venons de visiter la vacherie avec une brave et intelligente personne, qui nous a on ne peut plus charmés par son naïf bon sens — ajouta Régina ; — en un mot, Monsieur, permettez-nous de vous faire les questions que nous nous adressions tout-à-l’heure à nous-mêmes à la vue de ces bâtiments : est-ce un palais ? est-ce une immense exploitation rurale ? est-ce une non moins immense fabrique ?

— C’est un peu… tout cela, Madame, — reprit Claude en souriant doucement, — et si vous vouliez avoir la bonté de m’accompagner… en très-peu de mots je vous donnerai le secret de cet apparent mystère.

Claude Gérard offrant son bras à Régina, lui fit traverser un passage qui conduisait de la cour des vacheries à l’une des vastes galeries qui entouraient le jardin renfermé dans l’intérieur du parallélogramme ; puis, sortant de cette galerie, Claude se dirigea, toujours accompagné des deux visiteurs, vers la fontaine monumentale dont nous avons parlé ; indiquant alors à Just l’inscription qu’elle portait, il lui dit :

— Depuis long-temps vous connaissez cette maxime,