Just, on se le rappelle peut-être, avait noué quelques relations avec Claude Gérard, alors que celui-ci remplissait les fonctions d’instituteur près d’Évreux. Aussi, à sa vue, rassemblant ses souvenirs, après l’avoir attentivement regardé, à mesure qu’il s’approchait, Just lui dit, charmé de cette rencontre inespérée :
— C’est à Monsieur Gérard, ancien instituteur près d’Évreux, que j’ai l’honneur de parler ?
— Oui, Monsieur, — répondit Claude, en s’inclinant devant Just, — oui, Monsieur, et en lisant votre nom sur la carte que vous avez bien voulu m’envoyer, j’ai été très-heureux du hasard qui vous amenait ici…
— Je n’ai pas non plus besoin de vous dire, Monsieur, — reprit Just, en tendant cordialement sa main à Claude, — combien je suis heureux aussi de vous retrouver dans une pareille circonstance.
Puis s’adressant à sa femme, Just ajouta :
— Je vous présente M. Claude Gérard, ma chère Régina… je n’ajouterai qu’un mot : mon père disait, en parlant de M. Gérard : — C’est un des nôtres… car, dans mes lettres… j’avais souvent entretenu mon père de la vive sympathie, de la vénération profonde que m’inspiraient le caractère et l’esprit de M. Gérard.
— Just a raison… Monsieur, — dit gracieusement Régina, en s’adressant à Claude, — celui dont le docteur Clément a dit : — C’est un des nôtres, doit être, pour tous les gens de cœur, un homme considérable, pour Just et moi… un ami…
Et Régina tendit à son tour sa belle main à Claude, qui la serra légèrement en s’inclinant, pensant néanmoins, avec une secrète amertume, que Martin…