Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/448

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— Je vous remercie pour mon mari des éloges que vous voulez bien lui accorder, Madame… Croyez-moi… il les mérite… car, s’il a un regret… c’est de n’avoir pas fait encore… tout le bien… qu’il désirerait faire…

Puis s’inclinant légèrement, Mme Duriveau, après avoir échangé avec Claude Gérard un sourire de douce satisfaction, s’éloigna lentement avec Bruyère.

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Une heure après environ, Just et Régina, ayant achevé, sous la conduite de Claude, la visite de l’Association, étaient revenus attendre leur voiture sous la galerie de briques qui régnait à l’intérieur du parallélogramme. Regina tenait à la main un beau bouquet de fleurs d’automne cueillies dans les parterres et que Claude lui avait offertes.

— Telle est, Madame, — lui disait l’instituteur, — la toute-puissante fécondité de ce grand principe : la fraternité humaine, que cette association qui, grâce à l’excellente organisation du travail de tous[1], donne à tous un minimum, c’est-à-dire le nécessaire, qui en un mot leur assure la satisfaction légitime de tous les besoins de l’âme et du corps, et qui plus tard donnera même le superflu à ceux qui voudront l’acheter par un surcroît de

  1. Nous n’avons pu que donner une idée très-sommaire et très-imparfaite de ce que peut être une association à la fois agricole et industrielle, basée sur ces trois éléments : Le capital, le travail et l’intelligence. Nous renvoyons ceux de nos lecteurs qui seraient curieux d’en connaître l’organisation pratique à l’excellent petit livre de M. Mathieu Briancourt : Organisation et association du travail, à la librairie Sociétaire, 10, rue de Seine.