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pour sauver la vie d’une femme que j’aimais passionnément, qu’elle chérissait comme une sœur… et qu’une indigne trahison avait mise en danger de mort, lorsque, prince royal, j’étais venu à Paris en 1814.

» Je n’ai pas besoin de vous répéter que j’ai gardé et que je garderai le plus religieux silence sur vos confidences…

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» Les projets dont je vous avais entretenus dans mon avant-dernière lettre, en vous renvoyant le manuscrit de vos Mémoires, sont, à cette heure, réalisés ; je suis heureux de vous en instruire, les bonnes et saines pensées qui m’ont amené à ces réformes, à ces résolutions, c’est à vous en partie que je les dois.

» Ainsi que je vous l’ai dit et que vous l’aviez pressenti, la lecture de vos Mémoires a été féconde pour moi… en attirant mon attention sur des faits et sur des misères que je ne soupçonnais pas…

» Voici sommairement les déterminations que j’ai prises, et qui ont été adoptées :

» Défense aux bateleurs, sous les peines les plus sévères, d’exploiter l’enfance dans leurs exercices.

» Avènement des instituteurs du peuple au rang de fonctionnaires publics de première classe, ayant le pas sur les autorités civiles, militaires et religieuses, car celui qui rend l’homme honnête, instruit et laborieux, celui qui, enfin, le crée moralement, doit marcher au premier rang.