Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tant sur son siège ; et ses chevaux, heureusement frais, partirent comme la foudre.

Pendant le trajet, enlevant un feuillet du portefeuille de Jérôme, j’écrivis au crayon ce qui suit :

Un grand danger menace la princesse de Montbar, le comte Duriveau l’a fait tomber dans un piège infâme. Allez, sans perdre une seconde, rue du Marché-Vieux, 11. Montez au troisième, demandez Mme Lallemand ; si l’on ne vous répond pas, brisez la porte, armez-vous au besoin. La princesse doit être retenue dans cette demeure ; il y a sans doute quelque porte masquée communiquant à d’autres chambres que celles occupées par la femme Lallemand. Un fiacre vous attend, le cocher est un homme sûr.

Un ami inconnu.

Le fiacre s’arrêta au coin du quai ; je descendis de voiture, je remis à Jérôme le billet que je venais d’écrire et lui dis :

— Allez au numéro 17 de cette rue.

— Bon.

— Demandez le capitaine Just.

— Bon.

— Dites qu’on lui porte à l’instant ce billet.

— Bon.

— Car c’est une question de vie ou de mort.

— Diable !

— Si le capitaine vous demande qui vous a envoyé avec ce billet, vous direz… vous direz… un homme âgé, à cheveux blancs.

— Très-bien !