Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/68

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

maison du docteur ; deux hommes de fort bonnes façons descendirent et demandèrent M. le capitaine Clément.

Suzon les introduisit.

Ces deux personnages, témoins du comte Duriveau, trouvèrent le capitaine Just avec les deux officiers et l’avocat ; on se salua avec la plus parfaite politesse, et l’un des témoins de M. Duriveau dit au capitaine :

— M. le comte Duriveau, mon ami, a été offensé par vous, Monsieur, de la manière la plus grave ; il vous en demande réparation ; en sa qualité d’offensé, il choisit le pistolet. Nous allons régler avec ces Messieurs… vos témoins, sans doute, les autres conditions du combat.

— Monsieur, — répondit le capitaine — ayez la bonté de répondre à une seule question… Savez-vous la cause de la provocation que me fait l’honneur de m’adresser M. le comte Duriveau ?

— Parfaitement, Monsieur. M. le comte Duriveau nous a dit qu’il s’agissait d’une malheureuse collision amenée par suite d’une rivalité dans les soins que vous rendiez à la même personne. M. le comte Duriveau a eu même la délicatesse de nous cacher le nom de la femme, cause première de cette déplorable querelle… remettant à nous la faire connaître après l’issue du duel.

— C’est cela, je m’y attendais, — dit le capitaine en échangeant un regard avec ses amis.

Puis il ajouta :

— Messieurs, M. le comte Duriveau est à ma porte, n’est-ce pas !

— Oui, Monsieur.