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— Auriez-vous l’obligeance de le prier de se donner la peine de monter ici ?

— Mais Monsieur… une telle entrevue…

— Ce n’est pas moi qui aurai l’honneur de m’entretenir avec M. le comte Duriveau, — répondit le capitaine.

— Et qui donc ? Monsieur.

— Monsieur… — dit le capitaine en montrant le légiste.

— Monsieur est un de vos témoins ?

— Monsieur est mon ami…

— Alors je ne vois pas, Monsieur, — dit le témoin du comte Duriveau, très-surpris, — à quoi bon…

— Monsieur, — reprit le capitaine Just, — je déclare que je me retire à l’instant, et que je refuse toute satisfaction à M. le comte Duriveau, s’il ne consent pas à l’entrevue que je désire qu’il ait avec Monsieur.

— Mais, Monsieur…

— Mais, Monsieur, — reprit le capitaine Just avec fermeté… — Veuillez du moins vous consulter avec M. Duriveau sur la condition que je pose.

— C’est juste, Monsieur, — dirent les témoins.

Et ils sortirent.

Cinq minutes après ils rentraient avec le comte Duriveau.

— Monsieur consent ? — demanda le capitaine.

— Monsieur consent, — répondit affirmativement un des témoins.

— Messieurs, donnez-vous la peine de passer par ici, — dit le capitaine aux témoins du comte, ainsi qu’aux siens.

M. Duriveau resta seul avec l’avocat.