— Bonjour, petit Martin, — me dit la Levrasse, de sa voix doucereuse, en s’approchant de mon lit ; me croyant sans doute endormi, car je m’étais couché à plat ventre, cachant ma figure entre mes mains, la Levrasse ajouta :
— Nous dormons donc comme un petit loir ?
Et il me secoua légèrement ; je me redressai ; le visage ruisselant de larmes, je m’écriai les mains suppliantes :
— Laissez-moi m’en aller d’ici… et retourner chez mon maître.
— Comment ? comment ? t’en retourner ? petit Martin ? — dit la Levrasse d’une voix aigre-douce.
— Je ne veux pas rester ici !
La Levrasse partit d’un grand éclat de rire.
— Ah ! ah ! ah ! tu veux retourner chez le Limousin, pour qu’il te cloue les oreilles à sa porte, n’est-ce pas ?
— J’aime mieux mourir chez mon maître que de mourir ici.
Et, sautant du lit où j’étais demeuré agenouillé, sup-