c’est très-romanesque, n’en voit pas qui veut ! de ce temps-ci les souterrains sont rares.
— Souterrain ou non, notre renard doit y être terré, — s’écria le vieux piqueur en soulevant tout-à-fait la trappe qui s’ouvrant sur ses charnières d’osier, laissa voir une pente étroite et rapide.
— Il est étrange, — dit le comte en réfléchissant, — qu’un pareil souterrain existe dans mes bois sans que j’en aie jamais été instruit… Tu n’en avais pas non plus connaissance, toi, Latrace ? — demanda-t-il à son piqueur.
— Non… non… Monsieur le comte…
Et pour la première fois, depuis la découverte du repaire, le veneur, par réflexion sans doute, parut embarrassé.
— Je veux examiner par moi-même ce souterrain, et savoir où il aboutit, — dit le comte Duriveau.
— Monsieur le comte n’aurait pas besoin d’y descendre, — dit Latrace, — en y lançant Lumineau, on verra tout de suite, si le renard y est terré. Au retrouve là-dedans, mon petit Lumineau ! — ajouta le veneur en indiquant au chien l’entrée de la tanière.
Le chien s’y précipita.
Le comte, sans répondre à l’observation de son piqueur, se disposait à suivre Lumineau, après avoir confié son cheval à des valets de chiens, lorsque Mme Wilson dit s’adressant à M. Duriveau :
— Mon cher comte, prenez garde, il est peut-être imprudent de vous aventurer ainsi ?
— Quel enfantillage ! Madame, — dit le comte en souriant, — croyez-vous qu’il va sortir de cette caverne