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Page:Sue - Mathilde, tome 1.djvu/235

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mademoiselle de Maran ; elle recevait ces respectueuses prévenances, ces hommages empressés, avec un très grand air et une affabilité protectrice, presque dédaigneuse.

Nous allâmes du côté de la galerie où l’on dansait. M. de Versac, à qui je donnais le bras, me nomma différentes personnes qui méritaient d’être distinguées.

Nous nous arrêtâmes un moment auprès d’une des portes de la galerie. J’entendis là les paroles suivantes échangées entre deux personnes que je ne pouvais voir.

— Eh bien ! vous savez… Lancry est arrivé d’Angleterre… Je viens de le voir… Il est plus brillant que jamais…

— Vraiment ! il est de retour ?… — reprit l’autre personne. — La duchesse de Richeville doit être bien joyeuse, car elle avait été plus que triste de son départ… Pauvre femme !…

À un mouvement assez brusque de M. de Versac pour nous frayer un passage dans la foule, je compris qu’il voulait distraire mon attention de cet entretien, qu’il n’était pas