suis sûre qu’il s’est rendu digne de cet amour en le partageant.
« Heureuse, heureuse Mathilde, il me faut la certitude de ta félicité pour m’aider à supporter la vie que je vais misérablement traîner, jusqu’à ce que le fardeau de mes souffrances soit trop lourd ; alors je quitterai cette terre de douleur, en jetant un dernier regard de regret sur les années passées près de toi…
« Adieu, adieu, bien tristement adieu ! Un moment j’avais songé à te supplier à genoux de venir assister à mon mariage pour me donner du courage ; mais j’ai bientôt réfléchi que ta vue, en me rappelant tout ce que je perds en me séparant de toi, m’ôterait le peu d’énergie qui me reste… Adieu encore ! Quand tu reverras ta pauvre Ursule, tu auras, j’en suis sûre, bien de la peine à la reconnaître.
« Adieu… oh ! adieu ! la force me manque ; j’ai tant pleuré ! À toi de cœur, du plus profond de mon cœur.
Après la lecture de cette lettre, je fus atterrée.