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Page:Sue - Mathilde, tome 1.djvu/43

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Le facteur frappa, remit sa lettre au domestique du colonel, qui examina l’enveloppe d’un air soupçonneux, et parut irrité.

À peine le facteur avait-il disparu, que la femme, déjà signalée par les oisifs, s’approcha de la grande porte de l’hôtel ; n’y trouvant pas de marteau, elle se dirigea vers la petite porte du pavillon de gauche.

Cette femme, assez âgée, semblait émue, agitée ; elle portait un chapeau noir et un manteau brun, sous lequel elle semblait cacher quelque chose.

Après avoir sonné à la petite porte, au lieu d’attendre qu’on vînt lui ouvrir, elle marcha de long en large, sans doute afin d’être moins remarquée.

Le domestique du colonel parut, la femme âgée lui dit quelques mots à la hâte, lui donna un petit coffret d’écaille, incrusté d’or, et disparut après avoir fait un signe d’intelligence à une personne que les oisifs du café Lebœuf ne pouvaient encore apercevoir.

Le domestique regarda un moment le coffret d’un air surpris, et referma sa porte.

M. Godet, la veuve et leurs complices en