Page:Sue - Mathilde, tome 1.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Gaston… un mot encore, — dit Alfred ; — et il ajouta :

— Puisque vous nous refusez cet éclaircissement, Monsieur, vous restez seul responsable du fait en question. Nous nous adressons une dernière fois à votre honneur, pour obtenir de vous une réponse positive. M. de Senneville serait aux regrets de sortir des bornes de la modération, et vous êtes, Monsieur, de trop bonne compagnie pour ne pas accueillir avec politesse une demande faite avec politesse.

— J’ai déjà eu l’honneur de vous dire deux fois, Messieurs, que je n’avais aucune réponse à faire à ce sujet, — répéta le colonel, toujours calme et froid.

Alfred et Gaston se regardèrent avec indignation.

— Il est évident, Monsieur, — dit Alfred, que nous ne pouvons vous forcer à parler et à vous expliquer ; mais…

— Il est inutile de prolonger davantage cet entretien, Monsieur, dit fermement Gaston ; — refuser de répondre, c’est avouer que vous possédez ce coffret ; j’ai des raisons de regar-