Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/130

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— Nous habiterons l’hôtel Rochegune pendant l’hiver ; ensuite nous ferons un voyage aux eaux ou en Italie, afin de revenir dans votre terre de Maran vers le mois de septembre pour la chasse ; nous y resterons jusqu’au mois de décembre, époque de notre retour à Paris. Vous aurez, si vous le voulez, un soir par semaine pour recevoir ; nous donnerons à dîner le même jour. Vous choisirez vos jours de loge, l’un à l’Opéra, l’autre aux Bouffes. Enfin, si vous trouvez que mille francs par mois vous suffisent pour votre toilette, nous fixerons cette somme.

— Mon ami…

— Encore un mot, ma chère Mathilde, et je me tais, — dit Gontran en souriant, — Vous voyez que notre état de maison est fort simple ; dans notre position, nous ne pouvons avoir moins ; ne m’en voulez pas si maintenant j’arrive à de grands vilains chiffres. Votre fortune s’élève à cent trente mille francs de rente environ ; avec ce qui me reste de la mienne, nous pouvons donc compter à peu près sur un revenu de cent soixante mille francs ; mais en défalquant l’acquisition de