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Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/131

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l’hôtel Rochegune, les non-valeurs et les économies que nous devons rigoureusement tenir en réserve pour les cas imprévus, nous ne devons calculer à peu près que sur cent mille francs par an. Eh bien ! ma chère Mathilde, il ne nous faut ni plus ni moins que cela pour tenir notre maison sur le pied que je vous ai dit. Vous le voyez, nous n’avons que ce que l’on pourrait appeler le nécessaire du luxe, sans aucun superflu, car toutes les dépenses que je vous ai énumérés sont absolument indispensables.

— Ce que vous ferez sera toujours parfaitement fait, mon ami, quoiqu’il me semble qu’on puisse vivre très heureux sans un si grand entourage de nécessaire, comme vous dites ; mais ce qui vous plaît est bien : je ne veux voir que par vos yeux, ne penser que par votre pensée. Seulement, dussé-je pour cela retrancher sur ce que vous m’accordez, je veux… vous entendez, je veux absolument mon chalet de Chantilly ; c’est pour moi le plus indispensable, le plus nécessaire, la moins superficielle de toutes les dépenses ; ce sera mon luxe de cœur. Nous irons de