Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/191

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je vous verrai ce soir au club, nous en sommes convenus, — répondit Gontran avec embarras.

— Oui, mais j’avais oublié une chose, notre homme de Londres nous attend à trois heures, — dit M. Lugarto d’un air impérieux.

À ces mots, M. de Lancry fronça les sourcils, se leva, et dit à mademoiselle de Maran : — Madame, je vous laisse Mathilde ; M. Lugarto me rappelle un engagement que j’avais oublié.

Je jetai un regard suppliant sur Gontran, il l’évita.

— Lugarto me mène, — ajouta-t-il, — gardez la voiture, je vous reverrai à dîner.

Les deux femmes qui avaient été comme moi spectatrices muettes de cette scène entre mademoiselle de Maran et M. Lugarto, s’en allèrent quelques instants après. Je restai seule avec mademoiselle de Maran.