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CHAPITRE VII.

MATINÉE DANSANTE.


Je passai une nuit cruelle.

Dès que le jour parut, j’envoyai Blondeau savoir des nouvelles de M. de Lancry. Il me fit dire qu’il allait parfaitement bien.

Un peu avant l’heure du déjeuner, il entra chez moi ; sa figure était riante et douce comme si la scène de la veille n’avait pas eu lieu.

Je restai muette d’étonnement.

Il me prit la main, la baisa avec une gracieuse tendresse, et me dit :

— C’est un grand coupable qui vient vous demander pardon, mon amie.

Il y avait tant de douceur, tant de sérénité