Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/236

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souper au cabaret pour ce soir ; vous conviendrait-il d’en être avec madame de Lancry, moi et Lugarto ?

— Sans doute, avec le plus grand plaisir, — reprit-elle.

— Voici ce qu’on propose encore, — ajouta M. de Lancry. — Il est bientôt six heures, le temps est charmant, nous irions faire un tour au bois de Boulogne jusqu’à sept heures et demie, et de là nous irions voir Arnal au Vaudeville.

— C’est à merveille ! — répéta la princesse ; — adopté à l’unanimité ; n’est-il pas vrai, madame de Lancry ?

— Je me sens assez souffrante, — dis-je à Gontran, — pour vous prier de me dispenser de ce plaisir.

— Y pensez-vous ? — répondit M. de Lancry ; — au contraire, cela vous distraira.

— Arnal est ravissant d’abord, — ajouta M. Lugarto.

— Je vous en prie… — dis-je en jetant un regard suppliant sur mon mari.

— Monsieur de Lancry, soyez impitoyable,