Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/260

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ne pourrai pas être convenable, poli avec une femme sans que vous me poursuiviez de vos jalousies !! comment ! sous prétexte de calmer vos visions, vous venez me demander de traiter avec impertinence une personne qui ne mérite que votre considération, que votre respect ; mais vous perdez la tête !

— Eh ! bien oui… je la perdrai, si mes souffrances se prolongent. Gontran ! croyez-moi, mon calme apparent cache bien des douleurs ! Par la mémoire de ma pauvre mère qui a tant souffert aussi, je vous le jure… ce que j’endure depuis quelque temps est au-dessus de mes forces.

— Eh ! que voulez-vous donc que j’y fasse ? — s’écria-t-il de plus en plus en colère ; — suis-je responsable des songes que vous forgez pour vous tourmenter ?

— Mais si ce sont de fausses apparences, dissipez-les en m’accordant ce que je vous demande.

— Mais c’est justement parce qu’il s’agit d’apparences qui n’ont pas le moindre fondement, qu’encore une fois je ne puis, de gaîté