Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/326

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vous vois d’ici suppliante… éplorée… épouvantée… vos beaux yeux noyés de larmes… tant mieux, vous en serez plus ravissante encore !

En prononçant ces exécrables paroles, les yeux vitreux de cet homme semblaient briller d’une férocité sauvage.

Depuis quelques moments je l’écoutais machinalement, comme si j’avais été le jouet d’un rêve affreux ; tout-à-coup j’entendis du bruit dans l’appartement de mon mari.

C’étaient ses pas, il allait entrer dans le salon.

Je joignis les mains en m’écriant : — Béni soyez-vous, mon Dieu !… le voici.

M. Lugarto me regarda avec étonnement.

La porte s’ouvrit.

M. de Lancry parut.