Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/36

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cœur sur la main, et qui a peut-être encore plus de bons sentiments que de bon esprit. Eh bien ! n’est-ce pas que je ne me trompe pas ?

— Mais, c’est-à-dire, mon cher monsieur Sécherin, que Lavater n’était rien du tout auprès de vous ; vous êtes un Nostradamus, un Cagliostro pour la prévision et pour la prédiction ! Tenez, je suis si contente du portrait que vous avez fait de moi, que je ne relèverai pas certains mots.

— Ah bien ! si, Madame, si… relevez-les ; ou sans cela je me fâcherai, je vous en avertis.

— Eh bien non ! monsieur Sécherin, je vous en prie…

— Non, Madame, je vous dis que je me fâcherai, et je me fâcherai si vous ne me reprenez pas.

— Eh bien ! puisque vous le voulez absolument, et pour conserver la bonne harmonie entre nous, je vous ferai observer que unie comme bonjour et le cœur sur la main, c’est un peu bien vulgaire.

— Bon… bon, je ne le dirai plus. Mais, mon