Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/47

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champ un berger couvert de sang et à moitié mort.

— Bon… bon… je vois d’ici ce que c’est — dit mademoiselle de Maran avec impatience, — quelque chien… quelque loup enragé qui aura mordu les moutons et le berger, et que ces deux paladins auront mis à mort. Allons, c’est superbe… N’en parlons plus.

— Non, Madame, c’était…

— Bien, bien, mon cher monsieur Sécherin, faites-nous grâce de ces histoires-là, elles doivent être d’une terrible beauté, et cette nuit leur ressouvenir me donnerait le cauchemar. Mais tenez, je vois dans les yeux d’Ursule qu’elle meurt d’envie d’aller causer avec Mathilde.

Je me levai, je pris ma cousine par la main, et je l’emmenai chez moi, laissant M. Sécherin avec ma tante et Gontran.