Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/9

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quand je lui ai demandé pourquoi cet appartement restait ainsi.

— Mais voyez donc, M. de Rochegune, sans le vouloir a été rempli de prévoyance, — me dit Gontran ; — ne trouvez-vous pas ? Je serais ravi que cet appartement vous convînt comme distribution, alors nous l’arrangerions à votre goût.

— Sans doute, il est charmant, — répondis-je à M. de Lancry, sans pouvoir m’empêcher de rougir.

Pendant que Gontran examinait toutes les pièces avec attention, ce que m’avait dit madame de Richeville me revint à l’esprit ; lorsque l’intendant de M. de Rochegune parla du mariage que son maître avait dû faire, je pensai qu’il s’était peut-être agi de moi. Je trouvai singulier qu’il fût dans ma destinée que cette maison m’appartînt.

Nous montâmes au premier étage. Arrivés dans un salon d’attente, l’intendant s’aperçut qu’il avait oublié la clef d’une salle formant bibliothèque, et descendit la chercher.

Cédant à un simple mouvement de curiosité, nous entrâmes avec Gontran dans une petite