Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/28

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Depuis près de trois jours j’ignorais le sort de Gontran.

Vers les cinq heures du soir, Fritz, le valet de chambre qu’il avait emmené, arriva dans un de ces cabriolets qu’on trouve aux postes, et m’apporta une lettre de mon mari.

Je fus stupéfaite des nouvelles qu’il m’apprit.

Contran était souffrant, il m’attendait près de Chantilly, dans une maison où devait me conduire l’homme qu’il me dépêchait.

M. de Lancry désirait qu’aussitôt sa lettre reçue je partisse en poste avec Blondeau et Fritz pour venir le rejoindre.

« Il est très important pour moi, — ajoutait M. de Lancry, — qu’on ignore encore à Paris que vous êtes venue me retrouver. Vous direz donc à vos gens de répondre aux personnes qui viendraient vous demander, que vous êtes partie pour aller passer quelques jours chez madame Sécherin. Vous écrirez aussi dans ce sens à mademoiselle de Maran, à mon oncle de Versac, et aussi à la princesse Ksernika. Je vous en prie, Mathilde, quelque répugnance que vous