Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/9

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tissements de M. de Mortagne ! — m’écriai-je — Il y a là quelque chose de bien fatal…

J’ouvris en hâte la lettre de Gontran.

En quelques lignes il m’apprenait qu’à la suite de la scène de la veille, une rencontre avait eu lieu entre lui et M. Lugarto, que ce dernier était légèrement blessé. Mon mari se voyait obligé, me disait-il, de faire une absence de quelques jours seulement pour terminer l’affaire importante que je savais ; il regrettait beaucoup de me laisser seule, mais je devais comprendre combien étaient graves et décisives les démarches qu’il allait tenter.

— Et par quelle barrière est sorti M. de Lancry ? Quelle route a-t-il prise ? demandai-je à Blondeau. Car, désirant obéir aux recommandations expresses de M. de Mortagne de ne jamais me séparer de Gontran, je voulais le rejoindre.

— Je n’en sais rien, Madame.

Il faut envoyer à l’instant à la poste aux chevaux savoir quelle route M. de Lancry a suivie ; grâce à ces mêmes renseignements, pris de relais en relais, je pourrai peut-être