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CHAPITRE V.

SOUVENIRS D’ENFANCE.


Je ne pouvais deviner la véritable cause de la brusque arrivée de mademoiselle de Maran, je cherchais à me persuader que sa venue n’avait pas d’autre motif que celui qu’elle m’avait donné ; les journaux que nous recevions de Paris parlaient, en effet, de troubles assez graves dans cette ville.

Pourtant les terreurs de ma tante me semblaient exagérées. Si j’admettais qu’une autre raison l’eût amenée à Maran, malgré moi j’étais effrayée ; sa présence me présageait quelque nouveau malheur.

J’observais attentivement Gontran, il était distrait, préoccupé, rêveur.

Ursule avait évité plusieurs fois de se trou-