Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/137

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— Au point où nous en sommes maintenant, vous ne comptez pas, je crois, que je vous fasse part de mes projets ? — me dit impérieusement Ursule.

— Comme il ne m’est pas difficile de les deviner — m’écriai-je… — je vais vous dire, moi, mon irrévocable décision. Je vais écrire à votre mari de revenir en toute hâte : à son arrivée, je lui avoue mes soupçons, que je veux bien encore lui dire insensés, et je le supplie de vous emmener ; vous êtes désormais ma plus dangereuse ennemie… je n’ai plus aucun ménagement à garder. Ainsi je ne cacherai rien à mon mari de ce qui s’est passé à Rouvray entre vous et M. Chopinelle.

— Vous voulez la guerre, Mathilde ! eh bien, la guerre !… tous les moyens sons bons quand on réussit ; j’espère vous le prouver.

Et Ursule me laissa seule.