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nos lettres, le garde qui avait accompagné mon mari vint me dire de sa part que sa chasse s’était prolongée plus qu’il ne l’avait pensé, que je fusse sans inquiétude, qu’il reviendrait le soir pour dîner.

J’interrogeai ce garde ; il me dit n’avoir quitté mon mari que depuis une heure environ, à l’étang des Sources où il chassait encore.

Ces renseignements me rassurèrent complètement.

J’attachais tant de prix à voir mon mari avant Ursule, que de nouveau je recommandai à Blondeau de guetter son arrivée et de le conduire chez moi en lui disant que j’avais à lui parler des choses les plus importantes.

Cet ordre donné, je rentrai au salon.

Je trouvai mademoiselle de Maran lisant avec attention les lettres qui venaient de lui arriver de Paris.

Je ne sais si elle s’aperçut où non de ma présence, mais elle ne quitta pas des yeux les lettres qu’elle lisait et s’écria plusieurs fois avec les marques du plus grand étonnement :

— Ah ! mon Dieu… mon Dieu… qui est-ce