Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/172

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concluront vos ennemis ? ces langues assassines et vipérines en vous voyant toujours si bien ensemble ? Ils concluront que vous avez l’un pour l’autre toutes sortes d’abominables tolérances.

— Enfin… enfin, je devine tout maintenant ! — m’écriai-je, en interrompant mademoiselle de Maran — votre haine vous a emportée trop loin, madame, vous vous êtes trahie malgré vous… Béni soit Dieu qui nous dévoile ainsi les inimitiés qui nous poursuivent…

— Comment… comment… elle est folle, cette petite… — dit mademoiselle de Maran.

— Gontran… Gontran… je me demandais pourquoi celle qui est pourtant la sœur de mon père était venue ici… Elle vous l’apprend… Oui… Madame… maintenant je comprends tout… vous voulez par vos calomnies, élever d’affreuses discussions entre nous et nous désunir… En effet, Madame, c’eût été un beau triomphe pour vous… il y a une année à peine que nous sommes mariés ! et une séparation perdait à jamais ou moi ou Gon-