Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/239

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tentatives les plus insensées, des actions les plus noires, pour arriver à ce beau résultat ; je vous crois enfin susceptible de véritable dévoûment pour moi : c’est, à ne pas vous reconnaître, mon pauvre cousin,

« Sans avoir la prétention de mériter les qualifications diaboliques dont vous me gratifiez dans votre orgueilleux étonnement, comme s’il fallait, en vérité, avoir recours aux sciences occultes pour être digne ou capable de vous séduire, je crois avoir sur vous beaucoup d’influence : cette influence sera fatale si vous le voulez, cela dépendra de vous.

« Je crois encore, comme vous, que ce sont mes vilains défauts qui vous ont irrésistiblement tourné la tête.

« D’abord vous ne m’avez pas du tout inspiré l’envie d’avoir des vertus si je n’en possède pas… ou le désir d’en faire montre si j’en possède : ces perles virginales sont enfouies au fond de l’âme comme les perles au fond de la mer ; ces trésors n’appartiennent jamais à ceux qui s’arrêtent à la surface des flots… dont ils sont les jouets… Il est des profondeurs soli-