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Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/258

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que de l’horreur pour vous, et je me trouve heureux… oh ! bien heureux d’être à jamais séparé de vous ; ma bonne et excellente mère vous le dira… ce sera votre dernier châtiment.

« Sécherin. »

Après avoir lu cette lettre, madame Sécherin attacha sur Ursule un regard implacable.

Celle-ci sortit enfin de l’état de stupeur dans lequel elle était plongée depuis le commencement de cette scène.

Elle se leva impérieuse, altière, le regard assuré, le sourire amer et dédaigneux ; elle dit à madame Sécherin :

— Vous triomphez, n’est-ce pas ? femme aveugle et insensée ; vous vous réjouissez, tandis que le cœur de votre fils est mortellement blessé !

— À cette heure il ne pense même plus à vous — dit madame Sécherin — il vous l’écrit et cela est vrai, Dieu merci !

— Mais moi je ne crois pas aux termes de cette lettre — reprit Ursule — un homme comme lui ne peut pas oublier une femme comme moi. Sachez que si je le voulais, en-