Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/257

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ger, presqu’abandonner la meilleure des mètres… Allez… ma tendresse la dédommagera des chagrins que je lui ai causés ; elle me pardonnera, elle m’a pardonné : lorsque une femme aussi dangereuse et aussi abominable que vous entre dans une famille, il faut bien s’attendre à tout… Je vais vous apprendre une chose qui vous fera de la peine, j’en suis sûr, celle-là : le jour même où, par la volonté divine, le ciel a voulu que je reçusse cette lettre qui montre la noirceur de votre âme… je venais de faire rédiger l’acte qui vous assurait toute ma fortune après moi… Vous qui aimez tant le luxe, vous allez être pauvre… tant mieux, tant mieux, c’est le seul chagrin qui puisse vous atteindre… Les soixante mille francs de votre dot sont dès aujourd’hui déposés à Paris chez un notaire. Votre père vous chassera aussi de sa présence, lui ; car je lui ai envoyé une copie de votre abominable lettre. Enfin, pour vous porter un dernier coup qui vous sera plus sensible encore que les autres, je vous préviens que je ne souffre aucunement de vos infamies, entendez-vous, je n’en souffre pas… non, non, cela est si odieux que je ne ressens