Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/304

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

votre reconnaissance pour une famille qui a comblé vous et les vôtres et à laquelle mes parents aussi ont toujours été dévoués, vous appartenez au parti qui représente les droits et les espérances de cette royale famille ; eh bien ! joignez-vous à ses courageux défenseurs.

— Me conseillez-vous donc d’aller en Vendée ?

— Je ne vous conseille pas de prendre part à la guerre civile. Il est des entraînements que je comprends, que j’excuse, que j’admire peut-être, mais que je ne voudrais pas vous voir partager : n’est-il pas d’autre moyen de servir cette opinion ?

— Mais, comment ?

— Eh ! que sais-je… À la chambre, par exemple ; n’y a-t-il pas une belle place à prendre parmi les royalistes ?

— À la chambre, vous n’y songez pas… quelles chances d’ailleurs ?

— Si vous le vouliez, vous pourriez en avoir de grandes… Les propriétés que nous possédons ici, les souvenirs que ma famille y a laissés favoriseraient, j’en suis sûre, votre élection ; acceptez cette espérance ; que désormais