moi… venez à mon aide…Mathilde, vous ne pouvez avoir que de nobles inspirations, je les suivrai.
— Vous êtes jeune, courageux, vous avez de l’esprit, vous êtes riche ; vous êtes assez heureux pour que la preuve d’une fatale action, qui pouvait vous déshonorer, soit anéantie ; vous êtes assez heureux pour que le vrai et le faux soient tellement confondus dans les calomnies du monde, que les honnêtes gens hésiteront à se prononcer contre vous : changez de vie, devenez utile, faites compter avec vous, et l’opinion du monde vous reviendra.
— Mais, encore… comment… par quels moyens ?
— Jusqu’ici, à part vos services militaires, votre vie a été oisive, dissipée, donnez-lui un but sérieux, servez votre pays, occupez-vous… N’est-il pas des carrières honorables que vous pouvez encore embrasser ? n’avez-vous pas été militaire, diplomate ?…
— Je n’accepterai ni ne demanderai jamais aucun emploi à ce gouvernement.
— Soit, vous avez raison… cette susceptibilité se comprend, par votre position… par