Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/84

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE IV.

MADEMOISELLE DE MARAN.


Le lendemain de cette scène, quel fut mon étonnement de recevoir un mot fort bref de mademoiselle de Maran ! elle m’annonçait qu’elle arriverait en même temps que sa lettre, et qu’elle m’apprendrait elle-même la cause de sa venue.

On eût dit en vérité que cette femme, avertie par un secret instinct des nouveaux chagrins qui m’accablaient, venait pour jouir de mes tourments.

Si j’avais moins connu mademoiselle de Maran, je me serais étonnée de l’audace de sa visite en me rappelant que la dernière fois que je l’avais vue, elle n’avait pas dissimulé la haine qu’elle me portait.