Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/90

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Je m’aperçus que, tout en causant, elle examinait attentivement la physionomie de mon mari et la mienne.

— Et Ursule — dit mademoiselle de Maran, — avez-vous de ses nouvelles ?

— Elle est ici depuis quelques jours avec son mari, Madame — lui répondis-je.

— C’est-y possible ? Comment ! nous sommes donc tout-à-fait en famille ? Mais voyez donc comme j’arrive à propos. Mais où est-elle donc, cette chère fille ?

— Elle se promène avec M. Sécherin ; elle va bientôt rentrer, je l’espère — dit Gontran.

— Elle se promène avec son mari ! — s’écria mademoiselle de Maran, — et je vous trouve ici avec votre femme, Gontran ! Mais c’est la terre promise des ménages que cet endroit-ci, mais c’est pharamineux, mais c’est, une manière de vie patriarcale tout-à-fait attendrissante… Elle se promène seule avec son mari ! comme c’est bien à elle ; car il est bête comme une oie, son mari, et il a autant de conversation qu’une autruche… Mais, dites donc, mes enfants, est-ce qu’ils s’accordent