frante, qu’elle ne recevait personne ; par trois fois je me suis présenté chez elle, impossible de franchir la porte de son appartement. J’y suis retourné ce matin ; quelle a été ma stupeur lorsque mademoiselle de Maran m’apprit tout émue (elle émue !) qu’Ursule venait de l’informer qu’elle désirait quitter l’hôtel de Maran, et vivre seule désormais ! Sans rien écouter davantage, je cours chez Ursule ; en vain sa femme de chambre veut m’empêcher d’entrer, je pénètre dans son salon presque de force : je la trouve rangeant quelques papiers dans son secrétaire.
« — Cela est-il vrai ? — m’écriai-je dans mon égarement, sans lui dire à quoi je faisais allusion.
« Elle me regarda d’un air sombre et distrait, et me répondit :
« — Que voulez-vous ?
« — Mademoiselle de Maran m’apprend que vous quittez cet hôtel… Cela est impossible.
« Elle haussa les épaules et me dit, continuant de mettre ses papiers en ordre :
« — Cela est possible, puisque cela est.
« — Cela ne sera pas ! — m’écriai-je hors