Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/104

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ou (si faire se pouvait) une petite maison bien isolée.

« Mademoiselle Zéphyrine, fille pleine de zèle, d’intelligence et surtout de fidélité, trouva au fond d’une impasse qui aboutissait à une rue déserte d’un des faubourgs les moins fréquentés de Paris, une véritable cellule de trappiste. Le surlendemain du bal de la Mi-Carême, votre belle rivale, abandonnant tout ce qu’elle possédait à l’hôtel de Maran, partit lestement dans un fiacre avec mademoiselle Zéphyrine, et gagna sa retraite cénobitique, d’où elle ne sortit pas pendant quinze jours, lesquels quinze jours M. de Lancry passa à battre Paris et ses environs sans pouvoir rattraper sa fugitive.

« Maintenant on va mettre sous vos yeux quelques fragments des plus secrètes pensées d’Ursule écrites par elle dans un album à fermoir dont elle seule a pourtant la clef.

« Vous conclurez de cette indiscrétion, sans vous tromper beaucoup, que mademoiselle Zéphyrine, pendant les promenades de sa